Pour la Banque de France comme pour le gouvernement, c’est non : le taux du livret A, maintenu à 0,75 %, son plus bas historique, depuis août 2015, ne sera pas relevé cet été.
Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a recommandé au gouvernement de maintenir le taux “dans une optique de stabilité”, au lieu de le relever à 1 % pour suivre la progression de l’inflation. “Le gouverneur a en effet estimé qu’il convenait d’éviter une volatilité de la rémunération de l’épargne réglementée, dans l’intérêt des ménages comme du logement social”, explique la Banque de France dans un publié ce jeudi.
Dans la foulée, le gouvernement – qui est libre de suivre ou non la recommandation de la Banque de France – a également décidé de maintenir le taux à 0,75 %. Dans un communiqué, le ministre de l’Economie et des Finances Bruno Le Maire indique que cette décision “prend en compte la diminution de l’inflation (hors tabac) en fin de semestre” qui “est de 0,7% en juin, soit un niveau proche de celui de fin 2016. Par ailleurs, les taux de marché restent extrêmement faibles, voire négatifs pour les maturités les plus courtes.”
Cette décision “maintient l’attractivité de ce placement” et “bénéficie également au secteur du logement social, contribuant ainsi à l’effort de construction et de rénovation du parc social qui constitue une priorité du gouvernement”, assure également Bercy.
de la révision du taux du placement le plus répandu en France. La nouvelle formule de calcul du taux, mise en œuvre pour la première fois, s’appuie toujours sur les taux du marché monétaire et l’inflation hors tabac, mais celle-ci est désormais lissée sur six mois et non plus sur celui du seul mois qui précède la révision du taux.
Or le rythme de l’inflation hors tabac s’est inscrite à 1,05 % sur six mois. Mais elle a ralenti en fin de semestre, à 0,7 % à fin juin sur un an. “L’inflation a diminué en fin de semestre et reste aujourd’hui modérée, à 0,7% à fin juin, du fait notamment d’un retour d’une tendance à la baisse des prix de l’énergie”, souligne la Banque de France.
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