Près d’une personne sur trois en Europe ne possède pas d’épargne, selon une étude menée par la banque néerlandaise ING dans quinze pays européens. Même en Allemagne, pourtant considérée comme une nation d’épargnants, cela concerne 30 % de la population. Les écarts sont néanmoins importants entre pays européens : le Luxembourg est le meilleur élève avec seulement 12 % de personnes sans économies tandis que la Roumanie ferme la marche avec 42 %. La France affiche 23 % de non-épargnants, en deçà de la moyenne européenne (28 %).
Ce taux n’a reculé que de 2 points en cinq ans, même si les deux dernières années ont été marquées par des changements de comportement. Le taux de ménages ne disposant pas d’épargne atteignait ainsi 35 % en moyenne en Europe en 2015, soit 8 points de plus qu’aujourd’hui. « Après la première étude en 2012, nous pensions que ces résultats s’amélioreraient avec les conditions économiques. Mais six ans plus tard, beaucoup de personnes restent financièrement fragiles », constate néanmoins le rapport.
Parmi ceux qui possèdent des économies, quatre personnes sur dix disposent de moins de l’équivalent de trois mois de salaire. Or, c’est la somme minimale que les spécialistes financiers recommandent pour assurer une sécurité financière.
Une fragilité financière d’autant plus préoccupante qu’une partie des personnes concernées ne mesurent pas la situation.
Selon plusieurs études, un tiers des personnes concernées ne sont, en effet, pas capables de répondre à des questions portant sur le taux d’intérêt ou l’hypothèque.
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