Alors que certaines concurrentes italiennes comme Banca Monte dei Paschi di Siena ne doivent leur survie qu’à la perspective d’un plan de soutien étatique global de 20 milliards d’euros, les banques françaises ont retrouvé la confiance des investisseurs ces derniers mois.
Malgré un début d’année 2016 catastrophique, les établissements de crédit de l’Hexagone se sont finalement beaucoup mieux comportés en Bourse en 2016 que la plupart de leurs rivaux européens, notamment italiens, britanniques, suisses ou encore allemands, les poids lourds Commerzbank et Deutsche Bank ayant même dû engager des restructurations massives pour éviter la débâcle.
Après avoir évolué en queue de peloton du CAC 40 au premier semestre, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole peuvent se prévaloir d’un bilan boursier nettement gagnant en 2016, alors que Natixis est à la traîne.
Les fleurons bancaires français ont démontré leur solidité financière en parvenant à augmenter leur matelas de fonds propres, tout en affichant un niveau de rentabilité nettement supérieur à la moyenne du secteur européen, même s’ils n’ont pas été épargnés par l’environnement défavorable de taux bas. Les banques tricolores ont su maintenir la pression sur les coûts. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce qu’elles figurent parmi les principales bénéficiaires des arbitrages des opérateurs après l’élection de Donald Trump.
Les lourdes pertes enregistrées par les valeurs financières du Vieux Continent dans le sillage du vote du Brexit le 23 juin dernier ont, par la suite, été effacées grâce, notamment, aux anticipations de relèvements de taux aux États-Unis. Ce tour de vis monétaire s’est d’ailleurs concrétisé dès le mois de décembre avec la première hausse de taux opérée par la Fed depuis un an. Ce nouveau geste, qui était largement anticipé par les investisseurs, doit redonner une bouffée d’oxygène aux banques dont les marges ont été mises sous pression. Le potentiel de rebond du secteur ne semble donc pas totalement épuisé.
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