Les 16-25 ans en situation de précarité peuvent bénéficier d’un suivi particulier pour les aider à s’insérer dans la société et sur le marché du travail, tout en percevant une allocation. Le plan de relance prévoit d’allouer des moyens supplémentaires pour cette « Garantie jeune ».
Compte tenu de la dégradation de l’emploi dans l’Hexagone à cause de la crise sanitaire et économique engendrée par le Covid-19, le gouvernement a décidé de renforcer la Garantie jeunes (Gj). Le plan France Relance prévoit une hausse de 50% des crédits alloués à ce dispositif généralisé en 2017 et qui vise à aider les jeunes « décrocheurs » à s’insérer socialement et professionnellement.
Grâce à ces moyens financiers supplémentaires, 150 000 jeunes devraient bénéficier de la Gj en 2021, contre 100 000 les années précédentes. La Garantie jeunes comprend à la fois un accompagnement professionnel (aide à la recherche d’emploi, rédaction de CV et de lettre de motivation, connaissance du tissu économique local…) et sociétal (gestion d’un budget, hygiène de vie, maîtrise du français…) réalisée par la Mission locale et le versement d’une allocation. Celle-ci correspond au revenu de solidarité active (RSA), amputé du forfait logement. Soit 497,01 euros par mois depuis le 1er avril 2020.
Sans école, emploi et formation
Pour être éligible à la Gj, le jeune doit être âgé de 16 à 25 ans révolus. Il ne doit être ni en études (collège, lycée, établissement d’enseignement supérieur), ni en emploi (chômeur de catégorie A, c’est-à-dire sans activité), ni en formation (y compris en ligne ou par correspondance). Ses ressources mensuelles ne doivent pas dépasser 497,01 euros. Il peut vivre chez ses parents, mais ne doit alors pas recevoir de soutien financier de leur part (si tel est le cas, l’aide sera comptabilisée dans ses ressources).
S’il remplit tous ces critères, le jeune doit s’adresser à la Mission locale la plus proche de son domicile (il en existe 450 sur le territoire). Pour connaître ses coordonnées, il peut consulter l’annuaire en ligne de l’Union nationale des missions locales (UNML) disponible sur mission-locale.fr/annuaire. L’inscription à la Gj est gratuite et ne nécessite pas de démarche particulière auprès de Pôle emploi ou de la Caisse d’allocations familiales (CAF).
Un suivi de 12 à 18 mois
Pour s’inscrire, la Mission locale demande au jeune une copie de sa pièce d’identité (carte nationale d’identité ou passeport), le dernier avis d’imposition ou de non-imposition du foyer fiscal auquel il est rattaché, une attestation sur l’honneur des ressources des trois derniers mois, un relevé d’identité bancaire (RIB) à son nom, une autorisation du représentant légal s’il a moins de 18 ans, une attestation de prise en charge par l’aide sociale à l’enfance (ASE) pour les jeunes concernés.
La Mission locale commence par établir un diagnostic en vue de vérifier l’éligibilité du jeune, cerner sa situation et ses compétences, identifier ses besoins et ses projets. L’accompagnement proprement dit démarre généralement un mois après le diagnostic et la signature d’un contrat d’engagements réciproques entre le jeune et la Mission locale. Le dispositif comprend un accompagnement collectif pendant six semaines, un accompagnement personnalisé avec un conseiller de la Mission locale et des mises en relation avec des entreprises.
L’accompagnement dure 12 mois, renouvelable une fois pour une durée de six mois supplémentaires, soit 18 mois au maximum. Si le jeune n’a pas trouvé un travail, n’a pas repris ses études, n’est pas entré en formation et est toujours âgé de moins de 26 ans, une nouvelle Garantie jeunes peut être mise en place un à trois mois après la fin de la Gj initiale.
Source : www.economie.gouv.fr