
Le ministère de la Santé a constaté jeudi soir une « augmentation sensible » du nombre de personnes atteintes par le coronavirus dans le pays. Les nouveaux malades sont hospitalisés dans l’Oise, en Haute-Savoie, à Dijon et en Bretagne.
Le nombre de personnes infectées par le nouveau coronavirus en France a connu une « augmentation sensible » jeudi, passant de 18 à 38 cas confirmés « à 19 heures » contre 18 la veille, a annoncé le ministre de la Santé Olivier Véran. Plusieurs investigations sont « toujours en cours » auprès des cas contact de ces nouvelles infections et sont « susceptibles de faire évoluer ce bilan », a-t-il ajouté au cours d’un point presse.
Deux malades dans un état « grave »
Parmi les vingt nouveaux cas détectés figure « un regroupement de douze cas » lié aux deux malades identifiés mercredi dans l’Oise, dont trois « sur une base militaire » à Creil, a-t-il précisé. Deux malades se trouvent dans un état « grave » et sont hospitalisés à l’hôpital Tenon (Paris) et à Compiègne, a précisé le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
Une autre « cluster » (regroupement de cas) est signalé en Haute-Savoie : la fille et l’ami du couple détecté mardi (un homme de 64 ans de retour de Lombardie) et mercredi (son épouse). Deux personnes âgées avaient participé à un voyage organisé en Egypte et deux cas isolés revenaient d’Italie.
Par ailleurs, quatre patients sont hospitalisés au CHU de Dijon, a annoncé sur twitter le maire de la ville François Rebsamen. Et un premier cas confirmé de coronavirus a été détecté en Bretagne. Ce malade, pris en charge au CHRU de Brest, est un homme de 72 ans ayant récemment séjourné en Egypte. « Les investigations ont immédiatement commencé pour déterminer la source de cette contamination » et une liste a été établie « des personnes contacts de ce patient », a précisé l’Agence régionale de santé.
« Très peu de cas restent sans explication », a souligné Jérôme Salomon. La France compte désormais douze patients guéris, vingt-quatre hospitalisés et deux décès, depuis l’identification du virus sur son territoire le 24 janvier. Le gouvernement mettra en oeuvre « tous les moyens nécessaires pour que l’hôpital soit en mesure de faire face » à un éventuel surcroît d’activité, a affirmé Olivier Véran.
L’Iran, nouvelle zone à risque
Jérôme Salomon a également précisé que le numéro vert (0800 130 000) mis en place pour répondre aux questions serait désormais ouvert 24 heures sur 24 heures et que le numéro d’urgence « 15 » ne devait être utilisé qu’en cas de « suspicion médicale » liée au coronavirus. Il a aussi rappelé que l’Iran avait été ajouté aux zones considérées « à risque » (avec la Chine, Singapour, la Corée du Sud et les régions de Lombardie et de Vénétie, en Italie).
Une personne avec des signes de détresse respiratoire aiguë non expliquée doit être considérée comme un « cas possible de coronavirus », même sans notion de voyage dans une zone à risque ou de contact étroit avec un cas confirmé, a-t-il également insisté.
Par Les Echos
Publié le 27 févr. 2020 à 21h06