Au vu du dernier observatoire de l’épargne réglementée réalisé par la Banque de France, on pourrait croire que le livret A n’est plus vraiment l’un des placements préférés des Français. A fin 2016, on comptait de personnes physiques possédant ce produit d’épargne, contre 61,1 millions en 2015.
La loi Eckert en cause
Eh non, ce n’est pas seulement sa faible rémunération (0,75 %) qui explique ce repli. Si le nombre de livrets A détenus a chuté de 5,3 millions en un an, c’est notamment en raison de l’entrée en vigueur, au 1er janvier 2016, de la loi Eckert, qui oblige les banques à identifier les comptes inactifs et, à terme, à les fermer. « Elle explique en effet près de 90 % de la diminution des comptes constatée sur l’année », révèle l’observatoire. Pas de quoi remettre en cause l’attrait des Français pour ce produit, donc.
La procédure de lutte contre la multidétention de livrets A, mise en place depuis le 1er janvier 2013, n’est pas non plus étrangère à ce repli. Ainsi, entre 2012 et 2016, le nombre de livrets A détenus par des personnes physiques a reculé de 15,2 % (65,8 millions en 2012). Plus précisément, sur la période allant de 2012 à 2015, le mouvement de clôtures nettes* a concerné 4,7 millions de comptes.
Un placement qui attire toujours toutes les générations
Les jeunes générations d’épargnants sont les plus friandes de livrets A, à en croire les chiffres de l’observatoire. A fin 2016, les moins de 25 ans détenaient 28 % des livrets. Quant aux moins de 18 ans, ils en possédaient 19 %. A titre de comparaison, la part détenue par les plus de 65 ans était de 20 %.
* Les clôtures nettes sont égales au solde positif des clôtures moins les ouvertures. Sinon, il s’agit d’ouvertures nettes.
©2009 Les Echos – Sarah Asali