
Pour réduire les délais d’attente chez l’ophtalmologiste – il faut en moyenne compter 85 jours avant d’obtenir un rendez-vous – une des solutions est de déléguer certaines tâches aux opticiens. C’est ce qui est prévu dans un décret paru dimanche 16 octobre au Journal officiel.
Toutes ces mesures, prévues par la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016, entrent en vigueur lundi 24 octobre 2016 .
Les opticiens vont désormais pouvoir renouveler et adapter sous certaines conditions les lentilles oculaires. Ils y étaient habilités depuis 2007 pour les lunettes correctrices uniquement.
Il faudra pour cela que l’ophtalmologiste ne s’y soit pas opposé dans sa prescription. Les opticiens pourront adapter si nécessaire la correction si les patients fournissent une ordonnance de moins de trois ans (un an pour les moins de 16 ans).
Pour les verres correcteurs, il était jusqu’à présent possible de changer de lunettes sans repasser par un rendez-vous chez l’ophtalmologiste avec une ordonnance de moins de trois ans (un an pour les moins de 16 ans). A partir de lundi 24 octobre, ce délai est allongé à 5 ans pour les patients âgés de 16 à 42 ans.
En cas de perte ou de bris des verres correcteurs d’amétropie (myopie, astigmatisme ou hypermétropie), l’opticien-lunetier est également désormais habilité à procéder à la délivrance de nouvelles lunettes sans ordonnance. Le décret précise que ce sera possible “lorsque l’urgence est constatée et en l’absence de solution médicale adaptée”.
Afin de désengorger les prises de rendez-vous chez l’ophtalmologue, la loi santé autorise également un orthoptiste, salarié chez un ophtalmologue, à réaliser certains actes sans prescription préalable. Sur ce point, le décret d’application n’a pas encore été publié.
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